Agulla d’Ixeia, tucas d’Ixeia, traversée

En repassant dans ma cervelle les beaux endroits parcourus l’été dernier, je viens de décider qu’il faut dire un mot des Tucas d’Ixeia. agulla ixeia traversée

Il s’agit des montagnes râpeuses qui dominent Vénasque. Leur versant nord offre un paysage fantastique, cadre magnifique pour se faire dévorer par les moustiques de Batisielles ou grimper sur l’excellent granite de Perramó. J’avais imaginé emmener un jour un matériel un peu sérieux d’escalade pour traverser les sommets, car j’avais remarqué que deux brèches profondes pouvaient proposer des complications. Hypocrisie ou légèreté d’allure, on est montés dormir à Escarpinosa avec un bout de corde coupé dans un vieux rappel, quatre sangles et quatre mousquetons. Ah! mais du boudin noir, des pommes et du vin rouge, ça oui. Le projet était d’ »aller voir pour une prochaine fois »…

On a commencé par se demander si on parviendrait à l’aiguille principale. Mais des corniches faciles sur le versant sud ont donné accès au sommet. J’ai failli marcher sur un isard: il était couché dos au soleil (et à moi qui arrivais en regardant ailleurs), pile au sommet, et il a fallu qu’Erwan me fasse signe pour que je m’aperçoive de sa présence cornue (pointes vers l’extérieur: un mâle, n’est-ce pas?) On est restés un instant à le regarder se lécher les aines, puis il a tourné la tête nerveusement, s’est levé comme un ivrogne dégrisé par la survenue d’un martien, et a filé vers le nord. En tendant le bras je lui aurais flatté l’encolure comme à un bon poulain amical.

Distraits et enjoués par ce joli spectacle, on a suivi la crête horizontale, puis commencé à désescalader des cailloux. Un spit (j’ai dit à propos de l’aiguille de Perramó que le massif est fréquenté par un bricoleur frustré, qui monte avec sa perceuse le dimanche matin pour faire des trous loin de sa femme acariâtre) signale une première désescalade facile versant sud. Puis on contourne un groupe de gendarmes par le nord (III sup). Puis autre spit, autre désescalade versant sud, et première brèche. 

On escalade en II le sommet suivant, puis nouvelle promenade horizontale. On a commencé à se dire qu’on avait fait la traversée, quand tout d’un coup un vide immense s’est creusé devant nous. Bref désappointement, pas envie de faire demi-tour, et on s’est avisés de l’existence d’une grande cheminée entre deux strates verticales de calcaire, côté sud. III, puis II, puis I et terrasses pierreuses. Un crochet à droite (dans le sens de la descente), puis on reprend tout droit vers la brèche, et on finit par une vire côté sud pour mettre le pied dans la brèche. 

Ici se confirme ce qu’on voyait pendant la descente: la brèche est dominée par un mur compact et vertical de calcaire gris. Il faut atteindre une fine fissure horizontale et la suivre jusqu’à son extrémité droite. Allons! les doigts dans la fissure, les tennis à plat sur la dalle, de temps en temps une sangle autour d’un becquet imprécis, il ne faut pas que ça dure plus de 22 mètres et cinquante centimètres parce que l’encordement à la taille ça a pris de la longueur sur notre quart de rappel du jour. Arrivé au bout, j’ai pu monter encore un peu mettre la dernière cordelette sur un bon becquet, ce qui a fait sauter les décorations de la traversée, et Erwan s’est lancé à ma suite avec en perspective un pendule plein gaz car le passage est vraiment vertical et domine un couloir encaissé qui file droit. Petite crispation des bras, couinements, puis il est apparu en maugréant, content comme tout. Amusant que notre spiteur ne soit pas venu sécuriser ce crux. C’est IVsup très exposé, je ne crois pas qu’on puisse pitonner la fissure (qui est une vire très fine en fait).

Au-dessus, gravir un moment un couloir, puis revenir à gauche vers le fil de l’arête jusqu’au sommet. Quelle belle course! On peut s’encorder à 30 mètres, prendre baudriers, casques, quelques coinceurs et friends, et pourquoi pas de quoi mettre un piton ou deux. 

Descente vers l’ouest. Du Portillón de Eriste, descente vers l’Ibón de Perramó. 

Comme il était encore tôt matin Erwan est allé se baigner et moi j’ai continué vers le Chinebro. Mais après deux ou trois sommets j’ai trouvé que ça devenait trop accidenté, et je suis revenu en arrière. Mais le démon de la promenade m’a encore envoyé visiter un gros sommet qui m’intrigue toujours à l’ouest des aiguilles de Perramó et d’où l’on voit d’autres montagnes, d’autres montagnes, encore plus loin, encore plus nombreuses. Je suis redescendu de là avec les semelles qui pendaient comme des langues décollées, pour les jeter dans une poubelle de Vénasque. 

 



Punta Fulsa, face nord

 Escáner_20190409

 J’avais prévu de remonter la vallée d’Urdiceto à la faveur d’une gueule de bois, mais on est parvenus à ne pas sortir ivres morts de chez l’ami Franck. Cette vallée nous aurait sans doute parue bien longue si on n’avait bénéficié de deux kilomètres d’auto-stop et puis de la fraîcheur d’un flux d’ouest. Arrivés aux lacs d’Urdiceto, on n’y voyait rien. On cherchait la petite paroi redressée que l’on voit si bien depuis les cîmes de la Bigorre. Impossible de deviner quel pierrier remonter dans la brume. Notre longue expérience de la chose nous a suggéré d’attendre que le soleil de midi-14h soulève le faux-plafond. Assis dans un chaos de blocs, on a joué aux devinettes.

Sur un socle de granite, la Punta Fulsa aligne fièrement quelques gros chicots de schiste violet foncé. On a gravi le dernier, celui du sommet. Le rocher n’est pas mauvais du tout, il est même très bon si l’on songe que c’est grosso modo le même que celui du Cauarère-Batoua, et il présente de drôles de découpes franches. Très belle couleur vraiment, ce rocher pareil à nul autre. 

Attaque à droite d’un couloir. Remonter un vague éperon assez raide en naviguant entre des corniches surplombantes, puis obliquer à droite sous un gros surplomb. Repartir directement, gagner par une succession de petits ressauts l’arête faîtière. AD sup, III et IV, une heure à une heure et demie d’escalade, quelques coinceurs et friends. 

On est descendus jusqu’à la première brèche de l’arête sud de la Punta Fulsa, pour désescalader une barre rocheuse assez pourrie vers l’ouest. Puis on a dévalé une vallée raide et sauvage qui nous a ramenés dans le bas de la vallée d’Urdiceto. Il était temps qu’un torrent s’offre à la baignade.  

 



Luchonnais, Pic de la Mine, arête nord (bec de corbeau)

Que faisiez-vous en 1911?

Qu’auriez-vous fait de votre été, avec un brin de chanvre et sans congés payés? Un petit tour au Pic de la Mine? 

Le Bec de Corbeau offre un spectacle moins explicable que le surplomb en face ouest du petit pic d’Ossau, mais est tout aussi attachant. Un ramonage somme toute aisé mais vertical  et exposé, au terme duquel on ne peut pas mettre le pied sur l’aiguille la plus haute, c’est vraiment à la hauteur! 

Mais reprenons les choses dans l’ordre:

Départ le soir de l’Hospice de France, bivouac sur une terrasse d’herbe au-dessus des brumes. On a rejoint le col de la Frèche sans se préoccuper des deux pointes de gauche. Montée au petit corbeau à toute crète, brève désescalade et traversée de quelques dalles ensoleillées en direction de la faille qui sépare en deux l’aiguille du bec de corbeau. C’est cette faille que l’on ramone, d’abord assez près de sa lèvre nord, puis plus à l’intérieur. Le premier piton est assez haut, puis on en trouve dans l’0mbre deux ou trois autres. Excellent rocher. Relais sur la mandibule est du bec. J’en ai atteint la pointe, ce qui n’offre que l’intérêt de tester l’assise des blocs dessoudés sur place. Retour au relais, on pourrait presque sauter de là sur la mandibule ouest… On a préféré faire ce qu’il faut faire à cet endroit, à savoir un rappel,  puis traverser la faille vers le sud, puis un autre rappel.  

J’ai pas trop observé l’aiguille Morin avant de m’y lancer, ce qui fait que je ne suis pas certain d’être passé par le meilleur endroit: monté jusqu’à l’angle des facettes nord et ouest, j’ai franchi directement un surplomb pas commode du tout et en rocher fragile pour atteindre le dernier ressaut, parcouru d’une bonne fissure facile. 

Troisième rappel de la matinée, puis on a avalé les pentes schisto-herbeuses du pic de la Mine. Beau belvédère, descente par l’arête ouest où il ne faut pas du tout faire l’idiot, puis dans un couloir au nord vers les boums de Venasque. 

Course AD sup ou Dinf, IV sup max, faite avec quelques coinceurs et friends, des cordelettes, des sangles, deux pitons en réserve, et un seul brin de 50m. 

Bientôt un croquis?

 



Troumouse, Pène Blanque… face sud

J’ai trouvé ça un jour: OLYMPUS DIGITAL CAMERA

J’ai pas pu m’empêcher de l’imprimer, et quand on a commencé à tourner dans les vallées en août dernier, on a aussi un peu retourné la chose dans nos têtes. Il nous est bien entendu plusieurs fois arrivé de considérer la Pène Blanque de Troumouse depuis le sud, et même de passer juste au pied dans un mélange de hâte détrempée et d’insomnie mal gérée en juillet 98, et ce que nous en pensions habituellement était que le terrain se prêterait à une course en chaussons et sans corde ou presque. La considération des cotations proposées par ce topo nous a arraché quelques cris de joie (Ça se grimpe vraiment!) et quelques grognements de suspicion (Ah ouais?! du V? là-dedans?). 

On y est allés, avec un rappel complet et une garniture de coinceurs et friends. On a compris que décidément il y a des grimpeurs qui se lèchent le prépuce quand ils rédigent des topos. Aucun passage n’excède le IIIsup. Le terrain offre ce qu’il promet, à savoir des dalles couchées et des vires herbeuses. Je comprends d’autant moins ce qui est passé par la tête des auteurs du topo qu’à bien des égards ce topo est très bien fait: le cheminement est très bien dessiné, tous les pitons et toutes les lunules sont à leur place, bref, c’est pas fait par des imbéciles complets. J’ai même été admiratif de l’ingéniosité déployée par nos prédecesseurs pour la découverte ou la création de lunules, le premier était un bricoleur hors pair. Si je le rencontre, je lui conseillerai juste de parcourir la voie Ravier en face nord de la même montagne, ça lui permettra d’avoir une idée un peu plus concrète de ce que c’est que du IVsup et du Vinf.

Attention; j’ai dit que le topo était bien dessiné, pas que le cheminement était brillant: en particulier la traversée R6-R7 (IVsup sans poser les mains!!) est un drôle d’écart de conduite. 

Bon, à faire comme nous un jour de nuées orageuses, car il doit faire très chaud en plein soleil… ou à ne pas faire du tout. Mais c’est une belle promenade, l’approche au dépard de Parzán par les lacs de la Munia est jolie, il y a une vire à l’ouest après le deuxième lac qui conduit au pied de la « voie ». La course est à peine AD en fait, et aucun passage n’est décisif, on peut en fait naviguer un peu comme on veut, c’est comme une pente de neige saisie par le gel en Bolivie.



Pic d’avellaners arête nord

Pic d'avellaners arete nordEscáner_20181013

 

En 1993 j’ai fait un tour dans le val de Besiberri. J’en suis revenu avec l’idée qu’il y avait un tas de cailloux au niveau du Besiberri central, et un autre sur un sommet plus au sud. J’ai visité le tas de cailloux du centre il y a quatre ou cinq ans avec mon frère et une corde de vingt-deux mètres, et j’en ai profité pour observer le tas de cailloux du sud. J’ai trouvé qu’il y avait un dièdre lisse à gauche d’une arête nord. Cela a suffit, avec la mention d’un Estany sur une carte, à emporter l’adhésion d’Erwan. Le sommet s’appelle Pic d’Avellaners, c’est un peu moins de trois mille mètres d’altitude et la course est une belle course, et le dièdre est un beau dièdre avec des pitons dedans.  

On atteint l’Estany de Besiberri en une heure trente depuis le refuge qui est à la sortie sud du tunnel de Viella, et de là à l’attaque, encore une heure trente.

Attaquer à gauche de la base de l’arête nord, rejoindre le fil puis revenir à gauche vers le dièdre. Le gravir (IV sup) jusqu’à un surplomb, le franchir et virer à droite dans une dalle pour retrouver le fil de l’arête (la dernière partie du dièdre est plus difficile, Vsup dirait Erwan). Suivre le fil jusqu’à un ressaut raide (IV et III, une longueur). Un autre ressaut plus court mais chafouin propose un pas de V mais doit pouvoir se contourner. 

On aborde le dernier ressaut nettement à gauche du fil de l’arête, pour gravir des dalles fissurées jusque sous le surplomb qui couronne le sommet. On sort à gauche. 

Belle course, comparable dans son caractère à l’éperon nord du Pic de la Badète de Labassa, mais avec moins de blocs et plus de torrents pendant l’approche, et une escalade plus variée. Descente vers l’est jusqu’au col, puis au nord par un couloir instable quand il n’est pas enneigé. J’ai vu depuis un relais un isard se casser la gueule dans ce couloir instable, rouler sur cinquante mètre, puis se relever et remonter la pente en courant, furieux.

Vingt-cinq ans avec l’idée de grimper à cet endroit-là, qui dit mieux? C’était amusant de trouver des traces de passage de type course classique à différents endroits (y compris, bien sûr, un spit imbécile à la sortie du dièdre). Une corde de 50m, coinceurs, sangles, quelques friends. 300m d’escalade, deux heures.



croquis face ouest du cylindre d’Estaragne

face ouest cylindre d'estaragne



Pic Long, Maubic-Pic Long

Monter au pic Maubic. Repérer le Pic Long. S’engager sur l’arête d’abord horizontale qui relie ces deux sommets. Un premier gendarme est pourvu d’anneaux de rappel: préférer contourner ce gendarme par la gauche (III sup) ou par la droite (un pas très délicat et plein gaz). Un autre gendarme est décoré d’anneaux: désescalader versant Tourrat, rejoindre une vire ascendante et revenir sur le fil de l’arête au pied d’un ressaut vertical décoré de belles fissures. Une longueur de belle escalade (IV), puis on continue directement à toute crête jusqu’au sommet. AD, quelques sangles et coinceurs, 1h 30 d’escalade.

On descendra par l’arête ouest en direction de la brèche d’Estibère Male, ou par le Pic Badet, suivi éventuellement du Maou. Premier Maou cet été pour Erwan et moi: c’est une curiosité géologique en rocher blanc.

Maubic-Pic Long



Cylindre d’Estaragne face ouest.

face ouest cylindre d'estaragneLe Cylindre d’Estaragne, nommé aussi je crois Grand Pic des Halharissès, est un beau sommet granitique au milieu de l’aréopage Pic Méchant-Campbielh- Pic Long-Néouvielle. Il lui manque 4 mètres pour atteindre les 3000 et être assailli par les cordées revenues victorieuses de la voie normale de l’Ossau. Au début des années 90, lorsque les arêtes constituaient des motifs de courses, j’y étais monté deux fois, puis il a perdu tout intérêt jusqu’à ce qu’on remette les pieds dans le vallon de Cap-de-Long en 2013 ou 14: on s’est aperçu qu’il y avait une petite face ouest. Ça devient difficile de grimper après 35 ans: à l’été où on a la fracture de l’orteil gauche succède celui où on va dans les Andes, puis viennent les saisons de tendinite à l’épaule, de poignet froissé etc. L’été dernier j’avais un poignet faible, donc histoire de ne pas me lancer dans un truc à tout casser on a décidé d’explorer cette face ouest, puis de parcourir Maubic-Pic Long le lendemain. 

Bonne surprise: escalade intéressante, directe, au frais, et qui débouche au sommet. On attaque à droite du point le plus bas de la paroi, en direction d’un grand dièdre couché dont le pan droit est en surplomb. Rejoindre ce dièdre (III, puis un pas de Vinf), puis le remonter en naviguant dans la dalle lisse de son pan gauche (IVsup max.). Traverser une cheminée (qui raye la face entière en diagonale), puis revenir légèrement à gauche pour escalader directement une zone de dalles compactes par une cheminée peu marquée: exposé, mais excellent rocher, IVsup-V. Le terrain se couche: s’élever directement vers la crête sommitale (le sommet nord du Cylindre), II-III. Une nervure surplombante oppose un passage difficile, V. Continuer au mieux jusqu’au sommet.

On descend en suivant un moment la crête vers le sud, puis on l’abandonne pour un couloir sud-ouest. Après une quarantaine de mètres on franchit une arête secondaire vers le sud pour naviguer dans des cheminées qui mènent au bas de la paroi, et au col d’Estaragne. Un petit lac permet de se baigner 150m sous le col, l’eau y est meilleure que dans le réceptable des eaux du glacier époumonné de Pays Baché.

D, 280 m. d’escalade, très bon rocher, coinceurs et friends. 

 Cylindre des Halharissès face ouest IMG_20160810_110622 IMG_20160810_111315 IMG_20160810_132822 



Gourette, Rognon de Ger Oscaby- Lamamière

Rognon de gerVoici une face nord qui donne franchement à l’est : À onze heures du matin, on a l’assurance d’attaquer en plein cagnard. On n’avait qu’à se lever plus tôt, merci du conseil.

On attaque en direction d’un gros surplomb jaune très caractéristique, une boursouflure de la roche à 100m du névé. Grimper en appuyant à gauche: rochers fissurés, puis dalle compacte en IV sup, puis dalle facile, et on peut relayer sous le surplomb, qui prodigue enfin de l’ombre. Une petite dalle suspendue à droite permet de franchir la zone partout ailleurs impraticable. Joli passage (Vsup, deux pitons en place), très sain, après quoi on remonte des cheminées caillouteuses jusqu’en haut. Belle vue sur l’Amoulat depuis la brèche. 

Dsup 2 à 3h. d’escalade, coinceurs et friends, on peut emmener deux pitons. Prendre des photos au niveau du surplomb, car après on dirait les pierriers de la Peña Montañesa. 

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Puymorens, Pico de la Valleta, dièdre nord.

Pico de la ValletaIl fallait retrouver mon frère pas trop loin de son bateau à voiles, alors le Pico de la Valleta nous a paru être le seul bout de caillou identifiable à peu près à mi-chemin des 4 vallées et de la Méditerranée. On a eu besoin de consulter une carte pour savoir où garer la voiture, et on est allés camper dans le brouillard. J’étais plutôt intéressé par l’éperon, mais les copains m’ont déclaré aimer les dièdres, alors alla pour le dièdre.

Il n’y a pas grand chose à dire: le motif est très évident en l’absence de brouillard givrant, on attaque un peu à droite de la base et on grimpe directement dedans. La première longueur propose un court dièdre lisse : « Quand le serpent est vieux, disait une iranienne de mes amies, la grenouille l’encule! » Je ne sais pas pourquoi, je suis pas parvenu à m’élever dans ce petit dièdre, j’avais froid, c’était poisseux, bref: je suis tombé sur une grenouille et j’ai fait un crochet à droite.

Au-dessus, ça a filé droit vers le ciel. Le rocher est très bon. Assurage sur coinceurs et friends. Le marin avait fière allure, il ne s’est même pas hissé sur les drisses. Le crux est une cheminée verticale où on se souviendra avec profit des possibilités qu’offre l’opposition. On croise un grand nombre de pitons, dont plus de la moitié semblent plantés dans de drôles de directions. Dsup, 3h30 d’escalade à l’ombre. 

On descend par un couloir entre le pico de la Valleta et la pointe de la Vignole. Trop cons ou trop mal habitués, on n’est pas parvenus à identifier l’éperon nord de la pointe de la Vignole parmi une poignée de pointements sans grand caractère, et on est descendus se baigner dans un petit lac. 

Pico de la valleta sortie

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