Gavarnie, Cylindre du Marboré, arête Ouest
En sortant de l’éperon Nord-Ouest du Pic du Marboré, on a mis quatre pistaches qui nous restaient de côté, et comme on n’était pas rassasiés de cailloutis redressés, on est partis vers l’arête nord-ouest du Cylindre du Marboré. Quelle surprise: c’est tout de l’excellent rocher! On attaque immédiatement à gauche (cf photo) pour franchir un petit mur vertical, au-dessus duquel on rejoint un petit dièdre à droite de l’éperon de base, puis on suit le fil jusqu’au pied du second ressaut. Celui-ci est gravissable sur le pan droit, après le petit surplomb de départ. Puis on termine à nouveau sur le fil. C’est une toute petite escalade, trente minutes, deux friends petits-moyens et un petit choix de wall nuts suffiront avec un peu de sangle. IVsup en plein air.
J’ai dégagé à la main un piton rouillé sous le crux du premier ressaut, et je l’ai posé à côté de sa fissure, et mes compères ont oublié de le ramasser malgré ma demande: soyez gentils, si vous le trouvez laissez-l’y, c’est pour un collectionneur que j’ai prévenu et qui sera ravi de posséder une relique de Kasparek.
Il pouvait être quinze heures, et Jean-Christophe n’avait pas une idée bien nette de l’endroit où on se trouvait dans le massif: on est donc descendus au bord du torrent sur le plateau de Tuquerouye, et là on lui a expliqué qu’il suffisait de remonter à la brèche du même nom, descendre vers Estaubé, monter à un truc qui s’appelle la hourquette d’Allanz, et descendre en plein soleil pour trouver de quoi manger sous un bloc du plateau de Pailla et de quoi dormir sous un genévrier. À l’origine Jean-Christophe est breton, Erwan est breton, moi je suis nantais, donc autant dire qu’on est repartis sans trop causer mourir de faim au nord de la frontière.
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